Quatre nouveaux diacres pour l’archidiocèse | 2019

Témoignages des nouveaux diacres permanents avant l’ordination

Le diacre est celui qui est appelé à suivre l’exemple du Christ

Le 6 juillet 2019, l’archevêque de Luxembourg a ordonné diacre pour l’archidiocèse Anselmo Da Silva, Alvaro De Freitas Moreira, Philip Mauel et Giuseppe Mazzocato à la Cathédrale Notre-Dame de Luxembourg.

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Lisez ici les témoignages :

Anselmo Da Silva Ferreira : Pour un chrétien, rencontrer et servir son prochain, c’est rencontrer et servir Dieu

Résident à Echternach, je m’appelle Anselmo Da Silva Ferreira et je serais ordonné diacre permanent le 6 juillet en Cathédrale Notre-Dame pour le service de l’Église à Luxembourg. D’origine portugaise, je suis arrivé au Luxembourg en 1990. Issue d’une famille chrétienne très pratiquante, j’ai ressenti très tôt la joie du service et de la rencontre avec autrui, surtout auprès des plus fragiles. Cette joie m’a été transmise par mes parents dans l’exemple qu’ils m’ont donné au quotidien. Pour un chrétien, rencontrer et servir son prochain, c’est rencontrer et servir Dieu (Mt 25). Le service commence en famille et au travail, arriver à faire passer ce message de la joie du service, est un des grands objectifs de l’éducation des enfants et qui pourrais provoquer en eux les mêmes joies.

En 2013, j’ai été confronté à la maladie, cette situation, m’a empêché de poursuivre ma vie professionnelle et a provoqué un vide dans ma vie. C’est donc naturellement que j’ai accepté la possibilité de devenir diacre permanent et ainsi vivre pleinement cette joie qui me suit depuis mon enfance. Le mot « diacre » vient du grec « diakonos » que l’on peut traduire par « serviteur ». Le diacre est donc celui qui est appelé à suivre l’exemple du Christ, le véritable et le premier serviteur, qui a lavé les pieds de ses disciples. Le rôle du diacre est de manifester par sa présence dans sa famille, dans son milieu professionnel et par toute sa vie, que l’Église est avant tout au service des autres, particulièrement des plus faibles.

C’est donc, après trois ans de formation théologique à Rochefort (Diocèse de Namur) et d’un volet pastoral et liturgique qui se déroule au Luxembourg et s’approche de son accomplissement, qu’il me sera alors donné la possibilité de montrer le vrai visage de l’Église servante à ceux qui se sentent loin d’elle et du Christ qui est son essence. En servant notre prochain, surtout les plus petits, comme ceux qui souffrent, nous faisons la volonté de Dieu et laissons un exemple à suivre. Je vous invite à prier pour moi, pour que l’Esprit Saint m’accompagne et me fortifie dans cette tâche qui sera la mienne à présent. Chacun est invité également à venir assister à l’ordination diaconale.

Alvaro De Freitas Moreira : Je veux m’engager dans la pastorale des jeunes et des malades

Moi, Álvaro, je suis né le 16 janvier 1966 à Rio de Moinhos au Portugal.

J’ai 7 frères et 4 soeurs, dont une est déjà au ciel. Ma mère est encore vivante.

On a commencé à prier à la maison, en famille. À 18 ans, je suis entré dans une congrégation religieuse qui s’occupe de jeunes et d’enfants : les Salésians de D. Bosco. Ici J’ai vécu 8 intenses et belles années avec les jeunes et enfants. Après cette expérience, j’ai travaillé dans les maisons des enfants victimes de maltraitances et, aussi, dans une maison de retraite.

À notre arrivée au Luxembourg, en 2008, ma famille et moi, on s’engageait dans un groupe de partage biblique : « lectio divine ». C’est dans ce partage spirituel que j’ai découvert la vocation au diaconat.

En même temps, quelqu’un m’a interpellé et m’a proposé de faire une formation théologique à Rochefort en Belgique. J’ai accepté avec joie.

Là où je vis, au Nord du Luxembourg, je veux m’engager dans la pastorale des jeunes et des malades. Aussi, avec l’aide du Seigneur, je voudrais contribuer à rapprocher la communauté portugaise et la communauté luxembourgeoise dans une seule Église.

Philip Mauel : Être la voix des pauvres et des exclus

Je suis né à Ekeren, une ville belge située en Région flamande au nord d’Anvers qui est aussi la ville natale de ma mère. Mon père est allemand. Mes parents se sont alors installés géographiquement au milieu, dans la communauté germanophone de Belgique près de Saint-Vith/Malmedy. Là je suis allé à l’école primaire et secondaire. J’ai ensuite entamé des études, d’abord un diplôme en sciences commerciales à Bruxelles, puis en informatique à Mainz. Et puis plus récemment en management immobilier à Bristol et un troisième cycle en développement de la connaissance à l’université de Salford. Ces quatre dernières années, nous avons eu la chance d’avoir aussi reçu une formation en théologie pastorale qui a été dispensée en collaboration avec le diocèse de Namur et le Séminaire de Luxembourg. C’était une expérience très enrichissante qui m’a permis de mieux ancrer ma foi dans des repères théologiques.

Ce qui a motivé ma démarche et mon cheminement vers le diaconat c’est d’abord un appel fort ressenti il y a quelques années, combiné à tout un historique de vie où souvent je me suis posé la question de l’engagement et cela déjà lors de mon adolescence. Ce qui a sans doute aussi motivé ma démarche, c’est ma personnalité axée sur le service, diverses expériences dans ma vie professionnelle, mon engagement social et le contexte de ma vie familiale avec deux enfants et marié avec une épouse fantastique qui partage les mêmes valeurs fondamentales chrétiennes et qui accepte de vivre la radicalité de l’Évangile. Cet appel, je l’ai donc ressenti peu à peu au plus intime de ma personne, jusqu’à devenir une invitation à un cheminement possible. Ce que je souhaite vivement c’est que mes relations avec toutes celles et ceux que je connais, et avec tous les autres, ne soient pas modifiées ou altérées. Je perçois cette vocation afin de veiller à ce que la tendresse de Dieu touche le plus grand nombre et pour faire en sorte que chacune de ces personnes puisse se sentir aimé de Dieu dans le but de parvenir à l’unité.

Sur mon lieu de travail, j’essaye de développer plus fortement un esprit diaconal, en me donnant au Christ et aux autres et en étant surtout à l’écoute des besoins personnels de chacun mais aussi en offrant très humblement mon assistance dans mes domaines d’expertise. Je veux être à l’écoute des besoins mais en même temps favoriser une approche responsabilisante.

Trois thèmes concernant le diaconat m’ont inspiré tout particulièrement tout au long de mon parcours : Le premier thème décrit le diacre comme un instigateur de la solidarité. C’est quelqu’un qui est proche des aspirations, des inquiétudes, des espoirs et des joies des gens et qui se solidarise avec eux à la manière de Jésus. Le diaconat est donc un moyen concret de révéler un aspect fondamental de l’Église, le service. Le deuxième thème c’est quand le diacre est présenté en tant que constructeur de ponts, comme quelqu’un qui essaie de relier le monde du travail, social, politique et culturel avec le monde de la foi et le monde ecclésial. Enfin, le troisième thème très important est celui d’être la voix des pauvres et des exclus. Je connais beaucoup de personnes et de familles qui n’ont pas voix au chapitre en raison de difficultés sociales et d’intégration, du manque de travail ou d’éducation et qui sont marginalisées dans notre société. En tant que diacre, je veux être une voix et un soutien pour eux, pour surmonter leurs difficultés et participer activement à la construction de notre société et de notre Eglise.

Giuseppe Mazzocato : Comment me rendre utile dans cette Église ?

J’ai 61 ans et depuis 33 ans, je suis marié avec Giulia. Nous avons un fils de 28 ans. Nous sommes originaires d’Italie.

J’ai toujours travaillé dans le domaine de l’administration et de la finance et depuis peu de temps je suis retraité. Pour des raisons de travail j’ai assez voyagé. En 1998, notre famille s’est installée en Hollande. En 2001 nous avons déménagé à Luxembourg-Ville et en 2008 à Roodt-sur-Syre.

Nous avons toujours essayé de participer activement à la vie de notre église locale et Giulia a été longtemps animatrice de catéchisme. Jusqu’en 2013 nous avons fait partie du « Chemin néocatéchuménal » où nous avons fait un parcours de découverte de la Parole de Dieu et de la prière.

À notre arrivée au Luxembourg, en 2001, la Mission Italienne de Bonnevoie, les pères Scalabrini et les Missionnaires du Père Kolbe ont été nos points de repère. À notre arrivée à Roodt-sur-Syre, j’ai rejoint la chorale d’hommes « Sainte Cécile », qui avec notre curé nous ont chaleureusement accueillis. Nous nous sommes vite senti « chez nous ».

Depuis un certain temps j’avais commencé à me demander comment orienter ma vie. Travailler plus longtemps ou prendre ma retraite, rester ou partir ? J’aime beaucoup la région des Dolomites, dans les Alpes, et finalement j’aurais pu en profiter, mais j’ai aussi commencé à me poser d’autres questions. Comment exprimer concrètement ma gratitude pour le bien reçu de Dieu et de beaucoup d’hommes et de femmes d’Église. Comment me rendre utile dans cette Église ?

Parmi ces personnes, quelques unes m’ont interpellé plus directement et je me suis demandé, si le Seigneur m’appelait au diaconat. Parallèlement à un parcours de discernement ecclésial, j’ai entamé la formation diaconale à Rochefort-Namur, puis au Luxembourg. Pendant ces belles et intenses années l’appel au diaconat s’est affermi.

En tant que diacre, avec l’aide de Dieu j’aimerais servir, d’un côté, dans l’annonce de la Bonne Nouvelle et, de l’autre côté, en me faisant proche des personnes qui sont dans la souffrance et intercédant pour elles dans la prière et la liturgie.

Ce n’est peut-être pas une simple coïncidence si la devise choisie par notre Évêque est « Annuntiate » et si la Vierge Marie, Patronne de notre pays, est invoquée comme « Consolatrix afflictorum ».

En partageant la joie de l’Évangile de Jésus Christ avec les personnes que je rencontrerai, je crois que je n’aurai pas de nostalgie pour les belles montagnes de mon pays natal. D’ailleurs nos « Bierg an Dall » ne ressemblent-ils pas à un petit coin de paradis ?

 
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