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Accueillir les réfugiés, c’est mettre en oeuvre ce que le Christ fait en nousCélébration à l’occasion de la 102e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié 2016Dimanche 17 janvier, une célébration organisée par le Service Socio-Pastoral Intercommunautaire (SESOPI) a rassemblé à la Cathédrale des résidents du Luxembourg nés ici et ailleurs, des personnes ayant le statut de réfugié ou en procédure de demande de protection internationale, à l’occasion de la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié. Après un chant de prière en arabe interprété de façon émouvante par Wejd, a été lu le passage des noces de Cana de l’Évangile selon St Jean. Le Père Évêque a insisté sur l’importance de ce texte, qui n’est pas un texte historique mais exprime le mystère du Salut. Le fait qu’il n’y ait plus de vin est aussi une métaphore de la tristesse, la résignation, du désespoir que chacun de nous peut ressentir. Les réfugiés ont toutes les raisons d’éprouver cette tristesse : perte des amis, de l’accueil et de la chaleur du pays, la crainte pour ceux qui sont restés dans ces pays en guerre, l’amalgame entre réfugiés et criminels utilisé par des politiques d’extrême-droite... Mais alors où est l’amour ? L’amour est patient et transforme les relations humaines. Marie, lors des noces de Cana, voit les détails, ressent ce manque d’amour et le communique à Jésus, Verbe du Père incarné. C’est ainsi qu’a eu lieu le premier signe du Christ, qui n’a pu avoir lieu qu’avec du travail (remplir des cruches de 100 litres !). L’amour passe par la dimension corporelle de l’engagement. A l’image du repas récemment offert à Esch/Alzette aux nouveaux migrants par des personnes venues depuis plus longtemps au Luxembourg. Nous devons nous engager avec énergie pour une société qui sache accueillir et donner un chez-soi à toutes ces personnes qui ont cherché refuge chez nous. Cela passe aussi par l’hospitalité dans nos églises : le Moyen Orient est riche de la diversité de ses Églises, ses multiples confessions, avec des rites très anciens. L’Église catholique au Luxembourg s’engage ainsi à offrir l’hospitalité eucharistique à toutes ces liturgies qui font partie de l’identité des réfugiés.
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