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1848 : La nomination de Nicolas Adames comme pro-vicaire apostolique150 ans de diocèse de Luxembourg – les grandes étapes (12)Jean Théodore Laurent ayant quitté le pays et ne pouvant plus exercer ses fonctions officielles, il faut trouver un remplaçant. Le choix se porte sur un confident de Laurent, son secrétaire Nicolas Adames, qui a également été pendant un certain temps curé de Notre-Dame. Comme le titulaire n’a officiellement démissionné qu’en 1856, Adames – alors âgé de 34 ans seulement – est nommé pro-vicaire, c’est-à-dire représentant du vicaire toujours en fonction. Il reçoit l’autorité du vicaire apostolique et les pouvoirs nécessaires à l’exercice de la fonction. Mais, contrairement à Laurent, Adames n’a pas encore été consacré évêque et l’ordination est repoussée dans un premier temps compte tenu de la situation difficile qui règne depuis 1848. C’est la raison pour laquelle Johannes Zwijsen, chargé d’affaires du Saint-Siège à la Cour royale de La Haye et en charge de la rédaction de l’arrêté de nomination pour Adames, précise que le pro-vicaire n’est pas doté de pouvoirs nécessitant une ordination épiscopale. Nicolas Adames aura été pendant 35 ans à la tête de l’Église catholique au Luxembourg. Comme son prédécesseur, il était un innovateur fidèle au pape œuvrant résolument pour une renaissance et la consolidation de la foi au sein de la population, pour une influence progressive dans la société et pour une réduction du contrôle de l’État sur l’Église. Cela le met régulièrement en conflit avec le gouvernement et les milieux libéraux, mais fait progresser la montée du catholicisme au Luxembourg qu’on peut observer depuis Laurent et qui atteindra un point culminant dans la création de l’évêché.
Traduction (extraits) Johannes Zwijsen, |