Associations et confréries catholiques

Les confréries constituent une manière traditionnelle pour la diffusion et le renouvellement de la foi catholique. Les fidèles s’y retrouvent pour cultiver la prière et l’instruction religieuse. Les confréries, soutenues par l’initiative d’ordres religieux comme la Societas Jesu, ont connu leur première période de gloire au XVIIe siècle. Repoussées pendant l’époque des Lumières et de la Révolution française, elles refont surface au XIXe siècle sous le signe du renouveau catholique. Les exemples sont nombreux au Luxembourg, compte tenu du fait que le vicaire apostolique Laurent reconnaissait leur importance.

La charte du pape Pie VII (Image 1) témoigne du début de ce développement bien avant la nomination de Laurent. La confrérie Saint-Eloi, érigée depuis longtemps dans l’église paroissiale de Saint-Pierre (plus tard cathédrale Notre-Dame), se voit accorder des privilèges de la part du pape sous forme d’indulgences. De cette façon, les membres sont récompensés pour leurs activités et d’autres fidèles sont encouragés à les rejoindre.

DAL, GV.Urkunden 169, Papst Pius VII. stattet die Eligius-Bruderschaft an der Pfarrkirche Luxemburg-St. Peter mit Ablässen aus, Rom, 25.11.1822 (Papier auf Seide)

DAL, GV.Urkunden 169, le pape Pie VII accorde des indulgences à la confrérie Saint-Eloi de l’église paroissiale Luxembourg-Saint-Pierre, Rome, 25.11.1822 (papier sur soie)

Le pro-vicaire apostolique Adames promeut en dehors des confréries la création d’associations catholiques de divers types. Des associations sont créées pour la promotion du travail missionnaire, pour le soutien du Pape, en faveur de l’éducation religieuse, pour répondre à des besoins spécifiques dans les paroisses telles que la construction et l’équipement des églises ou encore en vue de l’approfondissement de la foi.

Enfin, des associations caritatives sont également créées, telle que la Société de Saint Vincent de Paul, dont le saint patron a jeté les bases pour une assistance moderne aux pauvres et aux malades dans l’Église catholique au XVIIe siècle. Au Luxembourg du milieu du XIXe siècle, la pauvreté constitue un phénomène répandu et les besoins pour une assistance se font amplement sentir. C’est pourquoi, le jour de la Toussaint 1854, huit hommes de renom - marchands, enseignants, fonctionnaires - se réunissent après la grand-messe dans une salle avoisinant la sacristie de l’église paroissiale Notre-Dame de Luxembourg pour fonder une branche de cette société au Grand-Duché. Les activités de la nouvelle association se concentrent sur l’assistance aux pauvres et création de soupes populaires.

DAL, PA.Lux-Notre-Dame 99, S. 1-2, Protokoll der konstituierenden Sitzung der Conférence de Société de Saint Vincent de Paul Luxemburg, 1. November 1854

DAL, PA.Lux-Notre-Dame 99, p. 1-2, Procès-verbal de la réunion constitutive de la Conférence de Société de Saint Vincent de Paul Luxembourg,
1er novembre 1854