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La renaissance de l’Octave mariale150 ans de diocèse de Luxembourg – les grandes étapes (8)Le vicaire apostolique Jean Théodore Laurent était un fervent défenseur de la dévotion à la Sainte Vierge Marie avant même son entrée en fonction au Luxembourg. Déjà influencé en ce sens dans la maison parentale à Aix-la-Chapelle, il a trouvé un champ d’activité idéal dans le Pays Marial du Luxembourg. La dévotion mariale connaît un formidable essor durant cette période, culminant dans les apparitions de Lourdes et de Fatima, dans l’apparition de nouveaux pèlerinages et le renouveau des plus anciens, ainsi que dans la dogmatisation progressive par les papes, à commencer par la proclamation de la doctrine de l’Immaculée Conception de Marie en 1854. Dès le début, Laurent ne laisse aucun doute sur sa détermination à promouvoir et à faire revivre la vénération traditionnelle de la Mère de Dieu en tant que patronne du pays. Cette tradition avait été fortement restreinte pendant les Lumières et la Révolution française. Pour son entrée en fonctions, il publie une lettre pastorale dans laquelle il recommande particulièrement aux fidèles la dévotion à Marie selon la tradition du pays et rappelle : « Il y a plus d’un siècle et demi, nos pieux ancêtres ont solennellement élu la Vierge Mère de Dieu sous le charmant nom de “Consolatrice des Affligés” comme marraine et protectrice de la ville et du pays, et qui est vénéré depuis chaque année comme patronne par toute la population qui part en pèlerinage pour sa statue votive. » ![]() DAL, GV.Laurent 1, Hirtenbrief zum Amtsantritt, 12.03.1842, Titelblatt und Seite 10
DAL, GV.Laurent 1, lettre pastorale pour l’entrée en fonctions, 12.03.1842, page de titre et page 10
L’activité de Laurent ne se limite pas à la seule promotion de l’octave mariale, il prend également une série de mesures visant à la revaloriser. En sa personne, l’octave est emmenée par un évêque, ce qui n’avait pas été le cas auparavant. Il invite les évêques voisins, instaure la prédication quotidienne, revoit le Votum Solemne, œuvre pour la rénovation de l’actuelle cathédrale, encourage le chant et rend les messes et les processions aussi solennelles que possible. Pour ce faire, il peut compter sur le soutien du commandement prussien de la forteresse. Les commandants de l’armée prussienne ont beau être protestants, les simples soldats étaient majoritairement - dépendant des régiments qui occupaient la forteresse - des catholiques de la province du Rhin ou des provinces polonaises de la Prusse (c’est pourquoi des aumôniers militaires catholiques étaient déjà déployés au Luxembourg avant 1850). Comme le montre la notification du commandant de la forteresse reprise ci-dessous - publiée chaque année plus ou moins dans les mêmes termes -, les militaires autorisaient notamment le libre accès à la ville aux pèlerins des régions rurales et, afin d’assurer l’ordre public, déployaient des soldats ainsi que des escortes pour la procession, qui était au surplus animée par des musiciens militaires de la garnison. ![]() DAL, GV.Pastoral 20, Bescheid des Militärgouvernements der Festung Luxemburg, 13.05.1843
DAL, GV.Pastoral 20, notification du gouvernement militaire de la forteresse de Luxembourg, 13.05.1843
Transcription – Image 2 Militair-Gouvernement der Bundesfestung Luxemburg |
Äerzbistum Lëtzebuerg . Archevêché de Luxembourg
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