Pendant que l’Eglise croule sous la révélation des horreurs que certains ecclésiastiques ont comis sur des enfants et jeunes confiées à leur soin, on vient de nous présenter un autre exemple de sainteté en lien avec notre paroisse. Le 9 septembre dernier s’est célébrée en la cathédrale de Strasbourg la béatification Mère Alphonse Marie Eppinger, fondatrice des Sœurs du Très Saint Sauveur de Niederbronn. Les anciens de nos localités se souviennent encore de ces religieuses qui jadis œuvraient aussi pour le bien de nos populations à l’Hospice Civil d’Echternach .
Elisabeth Eppinger est née le 9 septembre 1814 au Nord de l’Alsace à Niederbronn-les-Bains. Durant ses jeunes années, la fille d’une famille de simples paysans est atteinte de diverses maladies pendant lesquelles Elisabeth fait de profondes expériences spirituelles. Aux environs de l’année 1846 ces expériences sont rendues publiques dans les alentours. Mgr André Räss, évêque de Strasbourg de 1842 jusqu’à 1887, s’intéresse à tout ce qui concerne Elisabeth. En juillet 1848, il vient en personne au village et est persuadé que la jeune fille est désignée pour quelque chose de spécial. Attirée par la contemplation de Jésus, sa vie et sa passion, elle découvre à quel point Dieu aime tout le monde.
Faire connaître l’Amour de Dieu signifie dans un contexte de bouleversements sociaux et politiques du XIXème siècle : s’engager totalement pour répondre aux aspirations profondes des personnes d’être reconnues, de vivre dans la dignité, la paix et le bonheur. Voilà l’objectif pour la première communauté d’Elisabeth Eppinger qui a débuté le 28 août 1849 avec plusieurs jeunes femmes à Niederbronn. Elles s’occupent des pauvres, des malades à leur domicile, d’enfants abandonnés, des nécessiteux de toutes sortes, pour le salut de toute la personne quels que soient son statut, son origine et sa religion. Elisabeth Eppinger, désormais appelée Mère Alphonse Marie, devient la première Supérieure Générale. L’Institut religieux s’ouvre à une diversité grandissante des situations, des cultures et des besoins. En juillet 1867 Mère Alphonse Marie meurt.
En nos temps troubles où parfois il nous est difficile de voir une de ses paroles peuvent nous aider : „Montre-moi, Jésus, le chemin par lequel je dois marcher. Je ne veux que ton bon plaisir...“
Abbé Luc Schreiner
